L’épine-vinette (barberry)

On pensait connaître toutes les petites baies ainsi que leur forme séchée… On en (re)découvre pourtant régulièrement. Baie de Goji il y a une dizaine d’années, mulberry plus récemment, et aujourd’hui l’épine-vinette, « superfruit oublié », ou plutôt… inconnu chez nous, mais traditionnellement bien présent ailleurs.

Si l’épine-vinette est cultivée dans de nombreux pays du pourtour méditerranéen, c’est l’Iran qui en est le véritable berceau. La petite baie rouge et acidulée garnit là-bas de nombreux plats à base de riz, comme le zereshk polo, toujours trônant au centre de la table. Les Iraniens la transforment également en un sirop qu’ils diluent en boisson tout au long de l’année et sont historiquement spécialistes de son séchage. Au pays de l’Ancienne Perse, les branches d’épines-vinettes sont prélevées sur les arbrisseaux et directement placées à l’ombre dans des séchoirs ajourés. Elles s’assèchent en étant préservées des rayons du soleil et conservent ainsi leur belle couleur rouge vif.

L’épine-vinette apporte une réelle valeur ajoutée, côté goût tout d’abord, mais aussi par ses bienfaits santé. Les analyses de notre fournisseur révèlent un indice ORAC (mesure du pouvoir antioxydant des aliments) plus de trois fois supérieur à celui de la baie de Goji, avec une teneur en polyphénols très importante. L’épine-vinette est également riche en potassium, fer et manganèse. On la retrouve d’ailleurs en médecine traditionnelle chinoise, qui la conseille pour soulager les ulcères de l’estomac, et dans plusieurs régions d’Asie où l’on en fait une décoction purifiante du système digestif.

Très acidulée, l’épine-vinette n’est pas forcément à picorer mais plutôt à intégrer dans les préparations : le riz bien sûr, mais aussi les salades, les céréales du petit-déjeuner, les sauces des viandes et poissons, les cakes, muffins, crumbles ou smoothies, et tous les desserts à base de chocolat noir, avec lequel elle forme un accord divin.