Iswari – Les super-aliments au quotidien

Faire-part de naissance. Celle d’une cuisine d’un genre nouveau, fraîche et timide dans son couffin bordé de feuilles de chou frisé.

Dans cette cuisine-là, pas de cuisson. On chauffe doucement, on déshydrate prudemment, pour ne pas dénaturer le produit. Avant, on a fait tremper les graines pour les changer en une meilleure version d’elles-mêmes, aux qualités démultipliées. On appelle cela « activer ». S’activer, courir, créer, c’est ce que l’on fait aussi beaucoup dans cette super-crusine, alors pour tenir le coup on modèle des barres énergétiques et des bliss balls qui régénèrent, et on repart…

Puis on apprend la micro-nutrition avec des super-aliments en poudre qui finissent tous en « a ». Maca, lucuma, matcha, moringa, chlorella. On sait leurs vices et leurs vertus, et comment en faire bon usage. Alors on transforme le porridge matinal en bol magique pour, au choix, se réveiller / reconstituer / régénérer / recoucher. On boit des jus verts, des smoothies, des no-milk-shakes. Puis on en fait des smoothie-bowls sertis de cristaux de cajou et de rubis de Goji. Ou bien on les transforme en nice-creams – c’est le nouveau nom de la crème glacée, version gentille, parce que vegan.

Parce que oui, cette nouvelle cuisine est évidemment vegan, et 0% gluten tant qu’à faire et pour mieux convenir à tous les estomacs. On ajoute ces poudres magiques à tous les desserts qui ne passent pas au four, version sans œufs, sans lait : tiramisu, cheese-cake, mousse au chocolat, chantilly (de coco, bien sûr). Et comme on s’est pris au jeu, on en met dans tout ce qui ne cuit pas, version salée maintenant : vinaigrette, sauce salade, houmous, guacamole. On saupoudre les super-aliments comme des épices sur nos plats de légumes, céréales, jusque dans les pommes de terre sautées, sans oublier salades de fruits, yaourts et compotes. C’est le nouveau gomasio, multiplié par du sucre de coco ! Comme ça nous parait normal désormais, on se bricole des mayonnaises sans œuf mais au baobab. On invente des soupes et des pâtés végétaux qui n’existent pas, avec des champignons aux super pouvoirs dedans. On prépare du lait de licorne en ajoutant de l’eau très chaude à un mélange de poudres et de lait de coco. Et on déguste en se disant que nos repas sont devenus un peu étranges, ou pas. Tiens, d’ailleurs, il n’y a plus d’assiette. Tout tient dans le bol, ou dans la main.

Mais on y est : qu’on la nomme crusine, cuisine vivante, crue, vitale, raw, micro, super ou ultra, cette nouvelle approche bio, vegan, sans gluten ni cuisson séduit largement. Intriguante, dérangeante, créative, elle offre à voir un univers hautement instagrammable, composé de bols de toutes les couleurs et d’autant d’aliments nomades, chips, granola, balles, barres, bouchées, pépites… Même les récalcitrants l’avouent : c’est bon. Les saveurs, les textures, les couleurs, sont nouvelles et intenses. Les matières premières amusent, l’immensité de leur palette d’utilisation aussi. Bon, y’a plus qu’à ? Manquait juste un petit mode d’emploi…

 

ISWARI

Chez Satoriz, c’est la marque Iswari qui représente la majorité de ces nouveaux aliments situés à mi-chemin entre compléments alimentaires, épices et aliments. Sat’info les a présentés à l’occasion de leur entrée dans nos rayons, en 2016, notamment autour de leur chef de file : l’Eveil du Buddha, une gamme de petits déjeuners qui a déjà conquis un large public. La suite, c’est maintenant !

 

Les nouveaux petits-déjeuners

Le petit-frère de l’Eveil du Buddha, c’est la gamme Super petit-déjeuner. Trempé et activé, le grain d’avoine est séché puis concassé au moment précis où il est le plus riche en vitamines et minéraux – dans des quantités largement supérieures à celles des flocons classiques, qui sont, eux, précuits à la vapeur. L’avoine est une céréale énergisante et réchauffante, naturellement sans gluten. Certaines personnes sont toutefois sensibles à sa protéine, l’avénine. Elles noteront ici que la pré-germination modifie cette protéine et la rend plus digeste. Le mélange inclut amande et sarrasin, deux incontournables de l’Eveil du Buddha, et se décline en 3 saveurs (Cacao & goji, Chanvre & raisins secs, Banane & cacao).

Mode d’emploi : 4 c. à soupe mélangées à un peu d’eau ou de lait végétal bien chauds pour obtenir un porridge crémeux. On laisse reposer 2 mn et on accommode, si on le souhaite, de fruits secs, de yaourt végétal et/ou de granola.

Recette express : Nice-cream à l’avoine germée. La veille, peler 3 bananes, couper en morceaux et placer au congélateur. Le jour-même, sortir les bananes 15 min avant la préparation. Mixer avec  2 c. à soupe d’avoine germée cacao et 50 ml de lait végétal jusqu’à obtention d’une crème glacée onctueuse. Décorer de fruits fraîchement coupés et de copeaux de noix de coco. Déguster sans attendre.

Après le frangin, le fiston : c’est Petit Buddha, gamme de petits-déjeuners pour les enfants. Si l’Eveil du Buddha, riche en fibres, est plutôt réservé aux adultes, ce mélange-ci a tout bon pour les plus jeunes. Sans sucres ajoutés ni chocolat, il est à base de fruits séchés et de sarrasin moulu et se décline en 3 saveurs (Myrtille, Pomme-banane et Caroube). Les super aliments utilisés que sont la farine de souchet, la caroube ou le lucuma, sont aussi gourmands que doux pour les intestins des plus jeunes.

Mode d’emploi : 3 c. à café mélangées à un peu d’eau ou de lait végétal chauds ou froids. On laisse reposer 2 mn et on ajoute des toppings (fruits secs, granola) si on le souhaite. Quantité prévue pour un petit enfant, à augmenter selon l’appétit.

 

Les superaliments

Açaï

Cette petite baie à la pulpe mauve, fruit d’un palmier amazonien surnommé là-bas « Arbre de vie », est consommée depuis l’époque précolombienne. Ressource renouvelable, l’açaï est encore très présent dans la cuisine locale et accompagne traditionnellement le poisson et le manioc. Au Brésil, où un repas sans açaï n’est pas un vrai repas, il a été rendu populaire dans les années 1990 par les surfeurs, qui l’ont adopté sous forme de smoothies pour ses vertus reconstituantes. On a alors découvert sa capacité à favoriser l’absorption des nutriments, l’expulsion des toxines et des résidus métaboliques. L’açaï possède également des propriétés antioxydantes liées à la présence d’un pigment, l’anthocyane. Fortifiant et énergétique, il contient de nombreux minéraux ainsi que des fibres. Riches en acides gras, les baies d’açaï s’abîment vite une fois recueillies et ne peuvent être séchées, c’est pourquoi elles sont généralement commercialisées sous la forme de pulpe surgelée ou bien de poudre. Celle d’Iswari est garantie non chauffée, ses qualités sont ainsi préservées. Sa saveur est subtile, neutre au premier abord puis légèrement cacaotée, noisetée.

Mode d’emploi : 1 à 3 c. à café mélangées aux boissons, barres, desserts (cheese-cake, tiramisu, glace), compotes, petits-déjeuners, etc. On peut aussi l’utiliser comme une épice sur un plat (pommes de terre sautées, riz pilaf) ou pour colorer une chantilly ou une sauce salade.

Recette express : Lait d’açaï : mélanger 1 cuillerée à café de poudre d’açaï dans un peu de lait végétal et compléter avec de l’eau très chaude.

 

Baobab

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L’unique fruit de l’ »Arbre de sagesse » murit et sèche avant d’être cueilli. Il donne une pâte douce, suave et acidulée, fortifiante et nutritive, riche en vitamine B et C, fer et calcium.

Mode d’emploi : on ajoute la poudre de baobab dans les barres et bliss balls, glaces, smoothies, muffins et pancakes. On customise avec elle le guacamole et la mayonnaise.

Recettes express :
– Smoothie au baobab. 2 c. à soupe de poudre de baobab mixé avec 8 framboises, ½ yaourt végétal et 2 c. à soupe de noix de coco râpée.
– Mayonnaise au baobab. Mixer 80 ml d’huile d’olive avec 1 c. à soupe de vinaigre de cidre, 1 c. à soupe rases de poudre de baobab, 1 c. à soupe de sirop d’agave, 1 petite gousse d’ail pelée et dégermée et 1 pincée de sel. Ajouter petit à petit 30 à 50 ml d’eau.

 

Chlorella

Cette micro-algue bleu-vert présente une richesse extraordinaire en chlorophylle, de laquelle elle tire son nom. C’est dans les années 1950 au Japon que l’on a découvert son pouvoir chélateur, qui capte et expulse toxines et métaux lourds hors de l’organisme. Sa teneur en chlorophylle permet de rééquilibrer la flore intestinale et participe au renouvellement cellulaire. Elle est souvent conseillée pour soulager des gaz et ballonnements. La chlorella est source de protéines, vitamines, minéraux.

Mode d’emploi : il convient de faire connaissance tout doucement (en cas de vertiges ou maux de tête, faire une pause puis reprendre). On démarre avec une pointe de couteau, puis on pourra aller par paliers jusqu’à 1 ou 2 c. à café par jour en cure de 3 semaines. La saveur de la chlorella rappelle celle de l’épinard frais. On l’utilise toujours crue, ajoutée dans les desserts, boissons, sauces, dips et condiments.

Recette express : « Unicorn latte » (lait de licorne) à la chlorella. Mélanger ½ c. à café de chlorella à un peu de lait végétal vanillé et quelques gouttes de jus de citron. Ajouter un peu de gingembre en poudre ou fraîchement râpé. Compléter avec de l’eau très chaude et déguster sans attendre.

Maca

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Ce tubercule des Andes, cultivé depuis des milliers d’années, a développé une incroyable résistance lui permettant de faire face à des variations climatiques très extrêmes. La maca est cuisinée quotidiennement par les habitants de l’Altiplano. Séchée et réduite en poudre à plus de 3000 mètres d’altitude, elle conserve l’exceptionnelle richesse en nutriments qui a fait sa réputation de plante de la vigueur et de la fécondité des Incas. Plante adaptogène, la maca s’adapte aux besoins de la personne qui la consomme. Elle permet de ressentir une meilleure vitalité mentale comme physique, renforce l’endurance et agit comme un harmonisant du système hormonal chez l’homme comme chez la femme. Sa saveur est fruitée, avec une légère amertume. Elle s’harmonise particulièrement bien avec le chocolat ou la cacahuète.

Mode d’emploi : en boisson sous la forme de Macaccino, fait maison ou prêt à consommer (Macaccino original, au cacao et sucre de coco, ou version Dark, avec caroube, maca, lucuma, vanille et cannelle). Compter 1 c. à café de maca par personne. Version sucrée, on l’ajoute dans le chocolat cru maison, les smoothies et jus, et tous les desserts végétaux. On la saupoudre sur les plats comme une épice, ou bien mélangée avec de la crème ou de l’huile végétale pour agrémenter une soupe ou des céréales.

Recette express : Flan macacahuète. Pour 4 personnes, mélanger 300 ml de lait végétal avec 1 c. à café d’agar-agar. Porter à frémissements pendant 15 secondes, puis mixer avec 100 ml de lait de coco, 50 g de purée de cacahuète, 2 à 4 c. à café de maca et 1 c. à soupe de sirop d’agave ou de coco.

Oméga mix

Pratique, il s’agit d’un mélange de graines de lin, de chanvre et de chia moulues. Ces petites graines très riches en oméga 3 et à l’action accélératrice du transit sont particulièrement coriaces et impossibles à moudre à la maison sauf si l’on dispose d’un superblender.

Mode d’emploi : magiques, les graines de lin et de chia moulues et gonflées dans de l’eau permettent de remplacer les œufs et de végétaliser ainsi de nombreuses recettes (3 c. à soupe d’eau + 1 c. à soupe de graines moulues gonflées 15 mn = 1 œuf).

Recette express : Pâte à crêpes sans œufs. Mixer 500 ml de lait végétal avec 250 g de farine, 2 c. à soupe d’Oméga mix, 1 c. à soupe de sucre et 1 c. à soupe d’huile. Saler légèrement et délayer avec un peu d’eau si nécessaire.

Protéines de pois / chanvre / riz

Plus écologiques, moins acidifiantes et mieux assimilables que les protéines animales, les protéines végétales nous sont particulièrement bénéfiques sous forme de poudre. Contenues en petites quantités dans les légumineuses et les céréales, elles ne sont en effet assimilées que pour partie si l’on consomme les graines entières, tandis que la poudre permet un dosage et une digestion optimaux. La poudre a été obtenue par de longs trempages des graines permettant d’en extraire l’amidon, avant de les sécher et de les broyer. Les protéines de chanvre et de riz ont une saveur neutre, le pois est plus typé.

Mode d’emploi : l’idéal est de les « crusiner » pour conserver toutes leurs vitamines, mais la cuisson ne nuira pas à leur teneur en protéines. On les ajoute donc dans les smoothies et bols du petit-déjeuner, les barres et balles énergétiques, les soupes, les compotes, crêpes, pancakes, cookies et autres muffins.

Recette express : Smoothie pour le sport. Mixer 150 ml de lait végétal, 1 à 2 c. à soupe de poudre de protéines, 100 g d’épinard frais, 1 pomme pelée et épépinée, 1 banane, 1 c. à café d’un superaliment au choix et 2 c. à café de purée d’oléagineux. Consommer sans attendre !

CC